Maicha

21 mars 2011

Le prix du riz dans le monde: question de vie ou de mort

Classé dans : précarité et partage — Maïcha @ 7 h 38 min

Le partage du riz

Le partage du riz

2008 restera marquée comme étant – entre autres – l’année des « émeutes de la faim ». La situation a-t-elle changé depuis? Aucune mesure économique n’a été prise afin de prévenir une nouvelle flambée des prix alimentaires de base, et la faim peut à tous moments refaire partie du quotidien de millions d’êtres humains. D’ailleurs, en ce moment même, le prix du riz recommence à flamber et bis repetita, la faim est déjà là.
Une courte vidéo proposée par Le Monde propose un aperçu de la situation actuelle au Bengladesh ainsi qu’une brève analyse, et cinq témoignages d’hommes et de femmes y vivant. Ces personnes témoignent comment, malgré des journées de travail harassantes de parfois 12 heures, elles n’arrivent pas ou difficilement à manger à leur faim. Certaines familles ont dû retirer leurs enfants de l’école, des étudiants arrêtent leurs études, des personnes sont réduites à la mendicité…
Ce petit reportage indique également que deux actions seraient nécessaires pour faire baisser les prix du riz (pendant le visionnage de la vidéo, cliquez sur les petits ronds blancs afin de faire apparaître le texte informatif). D’une part, il faudrait faire chuter les cours bangladais, et pour cela:
- augmenter les rendements,
- reconstituer les stocks pour absorber les pénuries passagères,
- interdire à l’oligopole des négociants de s’entendre sur le prix,
- ralentir l’érosion du domaine cultivable (grignoté par l’urbanisation et l’érosion).
D’autre part, à un niveau mondial, il faudrait faire chuter les cours mondiaux et pour cela:
- restreindre et réguler la spéculation,
- ralentir la consommation de viande: il faut 7 calories végétales pour produire une calorie animale,
- diminuer la surface consacrée aux agrocarburants,
- augmenter les rendements.
Cette vidéo nous aide à comprendre (dans son sens premier: « prendre avec nous ») la précarité et la grande misère de ces gens. A partir de là, agissons pour un monde plus juste! Le partage et le végétarisme (ou mieux, le végétalisme) sont des actions qui peuvent être menées individuellement et qui ont une portée concrète et bénéfique.
En plus, ça tombe bien: hier, c’était la Journée sans viande, et aujourd’hui c’est « lundi végétarien »! A ce propos, le blog de Le Monde vous donne rendez-vous pour un petit test portant sur vos connaissances de l’impact énergétique et écologique de l’élevage (lancez-vous!).

7 mars 2011

La merveilleuse aventure du Domaine des Douages

Classé dans : animaux — Mots-clefs : — Maïcha @ 9 h 12 min

Domaine des Douages: sanctuaire pour moutons et autres animaux

Ayant grandi dans le milieu agricole et le monde de l’élevage, adorant les animaux, Dominique Bauer a toujours voulu elle aussi vivre de l’élevage. Elle s’est donc lancé dans l’élevage des moutons, tout en étant « certaine que je n’aurais pas trop de mal à me séparer de ces animaux au moment  de la vente ». Mais au fil des ans, elle a progressivement découvert que « ses » moutons étaient des personnes sentientes, chacune dotée de son propre tempérament, aimant des choses, n’en aimant pas d’autres, parfois heureuses, d’autres fois tristes… Elle a observé les relations complexes qui se tissent au sein du troupeau et entre les mères et leur petit, et le déchirement et la douleur lorsque les agneaux, petits bouts de trois mois, sont séparés de leur mère pour être envoyés à l’abattoir. Et elle s’est demandé si elle devait admettre que la vie des animaux de ferme n’ait pas d’importance et que l’inéluctable aboutissement de l’existence de ces êtres vivants ne devait être que la souffrance des transports sans fin et celle des abattoirs sordides ? Laissant son sens éthique et sa compassion répondre, elle a reconnu qu’une autre issue était possible et elle a fait le choix logique et extrêmement courageux d’arrêter l’élevage, de cesser d’envoyer les moutons se faire égorger. Le sanctuaire pour moutons (et autres animaux) voyait le jour. A court d’argent, elle a vendu le matériel agricole et s’est retrouvé forcée, avec son grand fils, de rouler des balles de pailles et de foin de presque 300kg… Et Dominique passe des heures auprès d’une mère en couche, d’un animal malade, ou un agneau dans les bras. Son investissement est total.
En 2008, elle décile de créer officiellement le Domaine des Douages afin de pouvoir récolter des fonds, et la situation financière s’améliore progressivement; la toiture de la grange est réparée, des dons en nourriture et vermifuge sont effectués. Cependant, nourrir et gérer 750 moutons coûte très cher quotidiennement, aussi le Domaine des Douages vous propose-t-il de parrainer un mouton. Pour seulement 35€/an, vous pouvez sauver un mouton et aider le sanctuaire! D’autres animaux, recueillis, y vivent également: quelques chats, chevaux et chiens. N’hésitez pas à vous aussi rejoindre cette aventure extraordinaire qu’on aimerait pouvoir trouver simplement ordinaire: des éleveurs qui, prenant conscience d’exploiter et de tuer des animaux, les sauvent au lieu de les envoyer à la mort. Bien sûr, il faudrait que les pouvoirs publics les soutiennent, et que des subventions leur soient attribuées.

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