Dans cette rubrique, nous essayons de répondre de façon claire et concise aux questions qui nous sont les plus souvent posées.
Contactez-nous pour toutes autres questions ou pour plus de précisions.

1/ Quel est la position exacte de Maïcha vis-à-vis des TCV ?
2/ Les enfants admis dans un TCV sont-il tous des enfants défavorisés ?
3/ L'argent versé pour un parrainage revient-il à l'enfant parrainé ?
4/ Le parrainage est-il une forme d'adoption ?
5/ Que se passe-t-il lorsqu'un enfant n'est pas encore ou n'est plus parrainé ?
6/ Les familles contribuent-elles financièrement aux frais scolaires ?
7/ Quelles sont les conditions de vie au TCV de Chauntra ?
8/ Puis-je écrire en français à mon/ma filleulE ou au TCV ?
9/ Quand et que puis-je écrire à mon/ma filleulE ?
10/ A propos des prénoms et noms tibétains
11/ Est-ce que je peux envoyer un colis à mon/ma filleulE ?
12/ Est-ce que je peux rencontrer mon/ma filleulE ?
13/ Pourquoi une école végétarienne ?
14/ Que mangent ces enfants végétariens ?
15/ Le TCV de Chauntra est-il le seul à être végétarien ?
16/ Pourquoi accorder tant d'importance au végétarisme ?
17/ Les familles des enfants sont-elles végétariennes ?
18/ Pourquoi agir dans un pays éloigné, alors qu'en France et en Europe
la misère existe aussi ?
19/ Pourquoi aider plutôt des TibétainEs que des IndienNEs ?
20/ Qu'est-ce que cela me rapporte de parrainer un enfant qui vit si loin
et que je ne connaîtrai peut-être jamais ?
21/ Que se Est-ce que je peux arrêter mon parrainage-marrainage quand
je le souhaite? Et que se passe-t-il alors pour mon/ma filleulE?
22/ Les "imprévus" d'un parrainage/marrainage...
  • 1/ Quel est la position exacte de Maïcha vis-à-vis des TCV ?
    Maïcha soutient les TCV dans leur travail auprès des enfants tibétains réfugiés ou nés en Inde, en travaillant spécifiquement avec le TCV de Chauntra qui est entièrement végétarien. Maïcha effectue ce soutien notamment en cherchant des marraines et des parrains pour les enfants vivant dans ce TCV, qui en compte presque mille. Maïcha peut également être amené à effectuer des dons au TCV, par exemple pour les enfants non parrainés. Nous souhaiterions également soutenir la parution de la revue "Vegetarian Magazine", dont plusieurs numéros avaient été conçus et publiés par le TCV de Chauntra, mais qui a cessé de paraître faute de personnel disponible pour s'en occuper. Pour l'instant, nous n'avons pas encore trouvé le moyen de faire aboutir ce projet. En attendant, nous communiquons au TCV des documents en anglais sur le végétarisme.
    Maïcha travaille en étroite collaboration avec le TCV dans un climat de totale confiance. Nous estimons que le TCV, structure association non caritative et sous la direction du gouvernement tibétain en exil, gérée par et pour des TibétainEs, est le mieux placé pour juger du bien-fondé de son fonctionnement et de ses décisions. Lors de nos visites sur place (le prochain séjour aura lieu en juillet 2010), nous constatons l'incroyablement dévouement et bienveillance du personnel par rapport aux enfants du TCV. Ce sont plus de 10 000 enfants qui vivent dans les TCV, et les éventuelles difficultés sont extrêment bien gérées (par exemple violences potentielles entre les enfants, maladies, problèmes avec les villages indiens situés à proximité des TCV... ). Le travail effectué par les TCV a toute notre considération.
  • 2/ Les enfants admis dans un TCV sont-il tous des enfants défavorisés ?
    Les enfants admis au TCV de Chauntra sont pratiquement tous des enfants venant de familles défavorisées, mais seuls les enfants venant de milieux démunis sont proposés au parrainage. Ces derniers sont admis après enquête du bureau social du gouvernement tibétain en exil, généralement suite à une requête de la famille elle-même, mais parfois aussi du voisinage de l'enfant (signalement d'une famille et d'enfants en difficultés). Tous ces enfants sont en internat ; ceux qui disposent d'une famille pouvant les accueillir y retournent pendant les vacances. Les autres, c'est-à-dire les orphelins ou ceux dont la famille est restée au Tibet, vivent au TCV à l'année. De nombreuses activités sont organisées tout au long de l'année parallèlement aux cours afin d'éviter la monotonie.
    Certains TCV acceptent d'avantage d'enfants venant de familles moins défavorisées et pouvant payer intégralement les frais. Ces enfants vivent en général à proximité des TCV et y sont rarement en internat.
    Enfin, il existe en Inde et au Népal de nombreuses autres structures gérées soit par des TibétainEs, soit par entièrement des associations occidentales, qui proposent une scolarisation aux enfants tibétains réfugiés, qu'ils viennent de familles aisées ou non.

  • 3/L'argent versé pour un parrainage revient-il à l'enfant parrainé ?
    L'argent que vous versez ne parvient pas à l'enfant particulier que vous parrainez, car pour que le TCV puisse utiliser au mieux les fonds, votre argent se mélange à celui des autres parrains/marraines et à celui des dons, afin que tous les enfants dévaforisés admis au TCV en bénéficient équitablement. Chaque versement fait vivre le TCV dans sa globalité, et votre filleulE en bénéficie en tant que partie. Ce système positif permet également aux enfants dont les parrains/marraines se désistent de ne pas être renvoyés de l'école, comme cela arrive malheureusement trop souvent dans d'autres structures, notamment des écoles indiennes privées.
    Par contre, chaque enfant du TCV a unE seulE parrain ou marraine, avec qui une relation particulière peut se construire au fil des ans.

  • 4/Le parrainage est-il une forme d'adoption ?
    Non, le parrainage ne constitue en aucun cas une fome d'adoption. Il s'agit de permettre à un enfant défavorisé de mener une vie épanouissante pour lui, grâce au financement de ses études, vêtements, soins, nourriture, etc. Parrainé ou non, l'enfant reste sous l'entière responsabilité de sa famille ou, à défaut, du TCV. Il peut arriver que la famille déménage ou retire l'enfant du TCV du jour au lendemain, mettant parfois le parrain ou la marraine devant le fait accompli et brisant parfois un lien qui s'est lentement construit. Le TCV peut également transférer l'enfant dans un autre TCV, par exemple à la requête de la famille.
    Vous devez garder à l'esprit que votre action est totalement désintéressée et altruiste, et la satisfaction celle d'aider, à plus ou moins long terme, un enfant à mener la meilleure vie possible. Certaines personnes préfèrent d'ailleurs effectuer des dons régulièrement au TCV, plutôt que de parrainer un enfant.
    Dans certaines langues, comme l'italien ou le portugais, le parrainage s'appelle "adoption à distance", ce qui peut entraîner des confusions.
    En anglais, il s'agit de "sponsoring" et les parrains/marraines sont des "sponsors", ce qui met plus l'accent sur le côté financier de la chose, et cette appellation nous semble plus juste.
    Il faut également se souvenir que l'enfant vit en Inde, et que malgré tous les efforts du TCV, qui a notamment mis en place son propre dispensaire, l'accès aux soins n'est pas l'équivalent de celui dont nous disposons en France. Les maladies potentielles et les problèmes de santé sont également différents de ceux que nous connaissons.

  • 5/Que se passe-t-il lorsqu'un enfant n'est pas encore ou n'est plus parrainé ?
    Les enfants défavorisés qui sont admis au TCV de Chauntra n'ont généralement pas de marraine ou de parrain. Tous comme ceux dont, pour une raison quelconque, le parrainage s'arrête, ils vivent au TCV grâce à l'ensemble des fonds recueillis par le TCV. Il est évident que pour fonctionner correctement, le TCV a besoin qu'un nombre élevé d'enfants soit parrainé.
    Le TCV admet à l'école un certain pourcentage d'enfants en situation de détresse et en attente de parrainage. Habituellement environ 10% des enfants n'est pas parrainée.

  • 6/ Les familles contribuent-elles financièrement aux frais scolaires ?
    Le gouvernement tibétain a décidé qu'une modeste contribution financière serait demandée aux familles susceptibles de pouvoir contribuer aux frais de prise en charge de leur(s) enfant(s). Le secrétaire général du TCV nous a expliqué que l’objectif était de les impliquer dans le fonctionnement des TCV, sans les confiner dans une situation d’assistanat. Ces contributions, établies en accord avec la famille et sur la base de leurs revenus, sont revues aussi souvent que nécessaire. Le TCV de Chauntra étant de toutes façons réservé aux enfants démunis, les contributions sont symboliques et elles ne peuvent en aucun cas se substituer aux parrainages.
    Quand bien même quelques familles refuseraient de contribuer, les enfants resteraient admis au sein du TCV, tandis qu’un accord serait recherché avec les familles. Les motifs d’exclusion d’un TCV sont extrêmement rares, voire inexistant, et ne peuvent pas être économiques. Il va sans dire que les enfants orphelins ou ceux dont les familles vivent au Tibet ne sont pas concernés par cette décision.
    Soulignons que des écoles tibétaines existent parallèlement aux TCV pour les enfants tibétains vivant en Inde mais dont les familles ont des revenus suffisamment élevés pour prendre intégralement en charge leurs frais.

  • 7/ Quelles sont les conditions de vie au TCV de Chauntra ?
    Bien qu'elles soient très bonnes pour des enfants venant de familles réfugiées et pauvres, les conditions de vie au TCV peuvent nous paraître spartiates. Le décallage entre nos modes de vie confortables et le leur est grand. Par exemple, nous disposons d'eau chaude courante, eux non. En été, les enfants se lavent dans la cour, par petits groupes, et à l'eau froide, en partageant parfois les serviettes de toilettes. A nos yeux, leurs classes et les dortoirs semblent "surchargés". L'hygiène est très surveillée ; par exemple, tous les enfants ayant des poux ont le crâne rasé - ce n'est certes pas très esthétique, mais c'est efficace et peu coûteux. Pour assister aux cours, les enfants portent un uniforme (pantalon pour filles et garçons, chemises et pulls), et le soir ils revêtent leurs propres habits.
    Mais tous ces enfants venant de milieux très pauvres, exilés, certains sans famille du tout ou sans famille en Inde, apprécient à sa juste valeur le fait de pouvoir vivre en sécurité, de manger à sa faim une nourriture saine et équilibrée, d'être scolarisé et de bénéficier d'activités extra scolaires.
    De son côté, le TCV qui dispose évidemment de moyens limités, fait de vrais miracles en offrant une éducation de qualité, comparable aux meilleures écoles indiennes, une vie décente, une sécutié affective et des loisirs aux milliers d'enfants dont il a la charge. Un tel travail ne peut que forcer notre respect.

  • 8/ Puis-je écrire en français à mon/ma filleulE ou au TCV ?
    Le personnel de l'école maîtrise l'anglais, le tibétain et l'hindi, trois langues que les enfants apprennent également dès leur scolarisation... mais pas le français !
    Tout courrier envoyé en une autre langue que l'anglais, le tibétain ou le hindi ne peut pas être compris ni par l'enfant ni par le personnel de l'école.
    Si vous ne maîtrisez pas l'anglais et que vous ne connaissez personne qui puisse vous aidez, contactez-nous : nous vous aiderons à rédiger vos courriers, ainsi qu'à traduire ceux que vous recevrez.
    L'anglais leur permet de communiquer de façon internationale et est souvent la langue administrative de l'Inde. Le tibétain est la langue maternelle des TibétainEs, et l'hindi est la langue indienne utilisée dans la partie de l'Inde où est située l'école.
    Attention: dans tout courrier, tout e.mail, indiquez toujours le Roll Number de votre filleulE.


  • 9/Quand et que puis-je écrire à mon/ma filleulE ?
    Vous pouvez écrire en réponse à un courrier, mais bien sûr également de votre propre initiative, par exemple deux ou trois fois par an. Vous pouvez vous présenter et poser des questions à l'enfant sur sa vie à l'école, sur ses goûts, etc. Si vous parlez de vos activités, attention aux décalages culturels et sociaux : ce sont des enfants très pauvres ayant un mode de vie simple, pour lesquels nos modes de vie occidentaux peuvent facilement être incompréhensibles.
    C'est à vous de créer le lien avec votre filleulE et de le maintenir. Les premières réponses des enfants sont souvent un peu stéréotypées, et on sent souvent qu'ils sont guidés dans leurs réponses par des adultes, mais avec le temps un lien plus personnel peut se mettre en place.
    Pour être certainE que votre courrier arrive à bon port, utilisez de préférence des enveloppes internationales pré-timbrées ou des aérogrammes (enveloppes internationales pré-timbrées et pliables, sur lesquelles on écrit directement). Sinon, ne choisissez pas de "beaux timbres" pour l'enveloppe, préférez des vignettes de La Poste. Éventuellement, gardez un double de vos courriers.
    Attention: dans tout courrier, tout e.mail, indiquez toujours le Roll Number de votre filleulE.

  • 10/A propos des prénoms et noms tibétains
    Les enfants Tibétains reçoivent deux prénoms (parfois un seul, parfois trois), mais il n'existe pas de nom de famille à proprement parler. Le choix des prénoms peut suivre certaines traditions, comme celle d'éventuellement demander conseil à un lama, voire au Dalaï Lama lui-même si possible. La coutume veut que le Dalaï Lama, qui s'appelle Tenzin Gyatso, propose que l'enfant prenne son premier prénom : Tenzin. Des milliers d'enfants tibétains portent donc Tenzin en premier prénom, d'autant plus que c'est un prénom mixte.
    Lorsque vous écrivez à votre filleulE, vous pouvez vous adresser à lui en utilisant ses deux prénoms (par exemple Tenzin Dolma, ou Thinley Dorjee), mais rien de vous empêche de lui demander s'il a une préférence pour l'un des deux.
    Enfin, les prénoms tibétains ont tous une signification : Tenzin veut dire "bon, qui enseigne", Nyima "soleil, dimanche", Namgyal "Victoire", etc. Vous pouvez vous reporter sur la page web de l'association Sohimal pour en savoir plus sur la signification des prénoms tibétains.

  • 11/Est-ce que je peux envoyer un colis à mon/ma filleulE ?
    Malheureusement, il n'est pas recommandé d'envoyer des colis postaux. D'abord, votre colis risque de "disparaître" avant d'arriver jusqu'au TCV. Ensuite, même si votre colis arrivait, il est délicat d'envoyer un colis qui favoriserait peut-être un enfant par rapport aux autres (tout dépend de la contenance du colis). Toutefois, si vous-mêmes vous rendez en Inde et visitez l'école, ou si quelqu'un s'y rend pour vous, vous pourrez faire un cadeau à votre filleulE. Dans ce cas, il est recommandé d'offrir des fournitures scolaires (crayons de couleur par exemple) ou des vêtements, et d'éviter tout objet fragile ou contenant des piles. Vous pourrez bien sûr demander conseil au personnel de l'école pour acheter sur place des vêtements ou des friandises (ce qui vous coûtera beaucoup moins cher que de les acheter en France).
  • 12/Est-ce que je peux rencontrer mon/ma filleulE ?
    Oui, mais pour cela il faudra vous rendre en Inde ! Une fois sur place, l'école vous fournira la meilleure hospitalité possible dans sa guest-house (en retour, un don est le bienvenu pour ne pas peser sur son budget), mais ne vous attendez pas un une réception 4 étoiles, le TCV est bien loin d'en avoir les moyens !
    Il serait extrêmement compliqué de faire venir individuellement les enfants en Occident, de plus le décalage entre nos modes de vie "luxueux" (comparativement au leur) peut ne pas leur être bénéfique.

  • 13/ Pourquoi une école végétarienne ?
    C'est à la demande des enfants eux-mêmes que l'école est devenue végétarienne, lorsque ceux-ci ont pris conscience que manger de la viande impliquait de tuer des animaux. En effet, des Indiens tuaient des animaux (essentiellement des moutons) près de l'école et les enfants pouvaient le voir depuis certains bâtiments. Les enfants ont alors décidé de ne plus manger de viande et ont réussi à obtenir l'accord du directeur, après qu'un vote au sein de l'école ait montré qu'une écrasante majorité des enfants souhaitait avoir une alimentation végétarienne. Des enfants ont même créé une revue, Vegetarian Magazine, pour promouvoir le végétarisme et échanger sur ce thème.
    De plus, la viande coûte cher et ne plus en acheter représente une économie dans le budget de l'école.

    Pour en savoir plus sur ce thème, vous pouvez télécharger ou commander la brochure Végétarisme, Inde et Tibet.
  • 14/ Que mangent ces enfants végétariens ?
    En Inde, il est vraiment très facile de manger végétarien et (à moins de vivredans la misère totale) d'avoir une alimentation saine et variée. Au TCV de Chauntra, les repas sont suffisants, équilibrés et savoureux : ils se composent essentiellement de riz, de dhal (légumineuses en sauce), de protéines de soja, de légumes frais, de puri (galettes frites), de chapatis... ; les variantes et plats de fête sont constitués de plats tibétains : chukpa (soupe de légumes et de nouilles), momos (raviolis de légumes), chowmein (nouilles sautées aux légumes)... Aucun enfant ne souffre de malnutrition ou de carences.
  • 15/ Le TCV de Chauntra est-il le seul TCV à être végétarien ?
    Nous avons posé la question au TCV Head Office en 2009, et il nous a été répondu :
    "In the case with our other TCV Schools, these are not totally vegetarian schools and meat is served but only on a limited number of days in a month. So these are also more or less vegetarian. In these schools there are also many individual children who are completely vegetarian."
    -> "Quant aux autres TCV Schools, ils ne sont pas totalement végétariens et de la viande est servie, mais seulement un nombre limité de jours par mois. Ils sont donc plus ou moins végétariens. Dans ces écoles, il y a aussi des enfants qui sont individuellement complètement végétariens."

    Même si de la nourriture non végétarienne leur est proposée, les enfants peuvent toujours la refuser et choisir de manger végétarien - ce qui est malheureusement bien loin d'être le cas en Occident.

  • 16/ Pourquoi accorder tant d'importance au végétarisme ?
    Le végétarisme du TCV de Chauntra est remarquable pour plusieurs points : d’abord, il fait suite à une volonté des enfants eux-mêmes (que décideraient les enfants français s’ils savaient vraiment d’où vient la viande qu’on leur propose ?). Ensuite, il montre que même des personnes des pays pauvres se préoccupent du sort des animaux et choisissent de ne pas les manger. Par exemple, en Inde de nombreuses structures indiennes et tibétaines luttent pour les animaux et le végétarisme. Au-delà de ne pas cautionner l’exploitation des animaux, le choix du végétarisme est directement bénéfique aux pays dits "pauvres". N’oublions pas en effet que 40 % des céréales cultivées dans le monde sont destinées à l’alimentation du bétail, très gros consommateur d’eau et d’énergie. À elle seule, l’Europe utilise 7 fois sa superficie agricole en terres du Tiers-Monde pour produire de quoi nourrir son bétail. Toute réduction de l’alimentation carnée n’a que des conséquences bénéfiques sur le Tiers-monde ; et aujourd’hui tout prouve que l’alimentation végétarienne ou végétalienne n’est pas un « luxe », mais une nécessité pour tous : animaux, humainEs et environnement - et en plus, c'est bénéfique à la santé !
    Pour en savoir plus, téléchargez la brochure Nourrir son monde édité par l' Association Végétarienne de France. Vous pouvez aussi télécharger ou commander la brochure Végétarisme, Inde et Tibet.
  • 17/ Les familles des enfants sont-elles végétariennes ?
    Il est peu probable que les familles des enfants vivant au TCV de Chauntra soient végétariennes, mais ce n'est bien sûr pas impossible. Les enfants admis au TCV de Chauntra sont tous issus de familles dont la situation économique est problématique, et dont les revenus sont souvent liés à un petit commerce ou à un travail artisanal. Rares sont les familles exilées en Inde qui possèdent un lopin de terre pour y cultiver quelques légumes. Celles qui restent au Tibet, par contre, sont souvent des familles paysannes, qui cultivent des céréales et font un peu d'élevage, les animaux étant évidemment exploités puis abattus. Permettre aux enfants de vivre dans une école végétarienne représente pour eux l'opportunité d'être conscientisés par rapport aux animaux. Enfin, des enfants sont orphelins et n'ont plus aucune famille.
  • 18/ Pourquoi agir dans un pays éloigné, alors qu'en France
    la misère existe aussi ?

    Même si la misère existe aussi en France, elle n'a rien de comparable avec celle à laquelle sont confrontéEs les habitantEs des pays dits du "Tiers Monde". En France, même si l'égalité des chances reste une utopie, les enfants les plus défavorisés ont quand même accès à l'instruction, ils peuvent obtenir des bourses d'étude, et ils ne souffrent pas de la faim (même si la "malbouffe" est malheureusement source de certaines carences). Ceci étant, vous pouvez bien entendu préférer agir en faveur du "Quart Monde", pour lequel il y a aussi beaucoup à faire, même si les situations ne sont pas comparables. A vous de suivre votre sensibilité et votre vécu, qui vous poussent peut-être plutôt vers tel type d'engagement que vers un autre.
  • 19/ Pourquoi aider plutôt des TibétainEs que des IndienNEs ?
    Comme nous venons de le souligner dans la réponse précédente, notre sensibilité et notre vécu nous motivent plutôt pour telle ou telle action.
    À Maïcha, notre sensibilité nous a tout d'abord poussé vers l'aide au peuple tibétain, qui continue de souffrir à cause du joug chinois. Suite à une visite au TCV de Chauntra, nous avons décidé de lutter à ses côtés en faveur des enfants tibétains les plus pauvres. Nous n'excluons pas, à moyen terme, d'entreprendre des actions également en faveur d'enfants indiens démunis (notamment les enfants des rues), par exemple en coopérant avec des structures déjà en place.
  • 20/ Qu'est-ce que cela m'apporte de parrainer un enfant
    qui vit si loin et que je ne connaitrais peut-être jamais ?

    Peut-être est-il plus légitime de se demander ce qu'un parrainage apporte à un enfant vivant dans la misère ! Et le fait d'être parrainé peut vraiment changer toute une vie, autant au présent que dans le futur. C'est l'assurance pour cet enfant d'avoir ses besoins vitaux assurés (nourriture, logement, santé, éducation) au quotidien, et il voit son avenir s'éclaircir, des perspectives s'ouvrir...
    Pour nous, parrains et marraines, c'est une satisfaction énorme de savoir que grâce à notre engagement des enfants échappent à un destin à priori misérable, d'avoir la certitude que nous leur donnons des clefs pour une vie meilleure - immédiate et future. C'est un engagement qui transcende largement les différences culturelles, religieuses ou linguistiques...
    Enfin, des liens forts peuvent se tisser progressivement avec l'enfant, même si on ne le rencontre jamais, même si nos cultures sont différentes (ce qui est enrichissant également).

  • 21/Est-ce que je peux arrêter mon parrainage-marrainage quand je le souhaite ? Et que se passe-t-il alors pour mon/ma filleulE?
    Même si un parrainage-marrainage est une action à envisager de préférence dans le long terme, vous restez bien sûr entièrement libre d'y mettre fin quand vous le souhaitez: il vous suffit pour cela de nous en faire part. Dans la mesure du possible, nous vous remercions cependant de nous prévenir le plus longtemps possible en avance. Nous trouverons une nouvelle personne pour assurer le parrainage de l'enfant, qui ne sera pas renvoyé du TCV dans l'attente puisque le système équitable de traitement permet de garder des enfants en attente de parrainage.
    Si vous estimez qu'un parrainage est un engagement trop difficile, trop lourd ou compliqué, vous pouvez effectuer un don, par exemple pour les enfants non parrainés (il suffit de nous l'indiquer clairement avec votre don). Les dons pour "unsponsored children" aident beaucoup l'ensemble des enfants et du TCV.

  • 22/ Les "imprévus" d'un parrainage/marrainage...
    Habituellement, la vie des enfants admis au TCV se déroule sans "imprévus", mais, même s'ils restent très exceptionnels, ceux-ci ne sont pas totalement à exclure.
    En 2007, une petite fille était parrainée via Maïcha ; elle avait apparemment sa mère comme seule parente. Un oncle s'est soudain fait connaître, et a emmené la mère et l'enfant vivre à l'étranger. Le TCV a été prévenu au dernier moment, tout comme nous, mis devant le fait accompli. Malheureusement, le contact a été perdu avec l'enfant. Le parrain a alors reporter son parrainage sur un autre enfant, et nous l'en remercions vivement.
    Très récemment, un enfant marrainé et vivant au TCV de Chauntra depuis plus de sept ans a été transféré au TCV de Bir, qui se trouve à une cinquantaine de km de celui de Chauntra. Il semblerait que ce TCV soit également végétarien (nous sommes en train de confirmer cette information). Avec l'accord de la marraine, ce marrainage se poursuivra avec le TCV de Bir.
    Ces "imprévus", qui ont un impact plus ou moins grand (positif ou négatif) sur la vie de l'enfant, rappellent s'il en est besoin à quel point le marrainage/parrainage est avant tout un geste profondément altruiste et désintéressé.