Maicha

12 janvier 2011

Miscellanées Veg en Inde

Classé dans : Inde, Non classé, TCV, animaux, végétalisme — Mots-clefs : — Maïcha @ 8 h 48 min

Alternatives Végétarienne, la revue de l'AVF

Alternatives Végétarienne, la revue de l'AVF

Un grand merci à l’Association Végétarienne de France qui a bien voulu publier Miscellanées Veg en Inde dans sa revue trimestrielle, Alternatives Végétariennes n°102 (déc-janv-fév 2011), article portant sur mon voyage en Inde au courant de l’été 2010. Le thème principal de l’article est consacré à ce voyage selon une approche veg et personnelle. Il y est question de Maïcha bien sûr, du TCV de Chauntra, du Tibetan SOS Youth Hotel de Delhi, mais aussi du Tibetan Volunters for Animals, du Bird hospital de Delhi, du Donkey sanctuary de Leh (Ladakh), etc.
Alternatives Végétariennes est commandable auprès de l’AVF et auprès de L214, mais vous pouvez aussi télécharger Miscellanées Veg en Inde.
Un peu de pub : Alternatives Végétariennes est une revue sympa et instructive, d’une cinquantaine de pages, aux thèmes variés (articles de fond, récits, recettes, etc.) et qui ne coûte que 4€ – pourquoi s’en priver?
Et pourquoi ne pas aussi y participer? Si l’envie de partager vos expériences veg vous titille, soumettez-leur vos articles, brèves, témoignages!
Bonne lecture à toutes et à tous!

12 septembre 2010

Champa, l’éléphante esclave sauvée en Inde

Classé dans : Inde, animaux — Maïcha @ 11 h 38 min

Champa se repose dans son sanctuaire.

Champa se repose dans son sanctuaire.

“L’histoire de Champa ressemble tristement à celle des autres éléphants esclaves. Lorsqu’elle été repérée par WSOS, elle avait 38 ans. Elle promenait des touristes depuis le parking d’un hôtel très fréquenté, situé sur l’autoroute qui relie Delhi à Agra. C’est sur cette route aussi que des dizaines d’ours dansaient… Champa boitait et gémissait à chaque pas. Une blessure à sa patte avait été camouflée sous des dessins colorés, comme le font tous les propriétaires d’éléphants. Les touristes ne se rendaient compte de rien. Son propriétaire a expliqué qu’un morceau de métal lui avait pénétré dans le pied, entre deux ongles, peu de temps auparavant. La blessure était profonde, brûlante et enflée. L’éléphante a donc été tout de suite mise sous antibiotiques. (…) Malheureusement, ses propriétaires sont loin de tels sentiments. Ils ont donc continué à la faire travailler dans les rues polluées de Agra au lieu de lui accorder le repos qui seul aurait permis la guérison de sa blessure… Aujourd’hui, 9 ans après, sa blessure la fait toujours souffrir et a pris des proportions inquiétantes. L’abcès a enflé jusqu’au genou et a largement rempli un seau de pu lorsqu’il a été drainé…”
Emue par tant de détresse, l’association One Voice s’est mobilisée non seulement pour sauver Champa, et elle a en plus le projet d’élargir ce sauvetage à d’autres éléphants. Elle voudrait ainsi créer un sanctuaire dédié au sauvetage des éléphants esclaves, où “les éléphants bénéficieraient de soins vétérinaires adaptés et de toute l’affection dont ils ont besoin. Ils pourraient y prendre le temps de jouer, de se reposer et manger à leur faim…” Après un appel à dons, Champa a effectivement pu être sauvée, et enfin libérée de son martyr. Désormais, elle se repose et est  soignée dans un espace loué, en attendant que le sanctuaire soit effectif. Vu son état de santé pitoyable, il était vraiment temps que son cauchemar cesse: pieds infectés, ensanglantés en permanence, douloureux, mais aussi – et plus grave – elle souffre de sénilité précoce, conséquence directe d’avoir été constamment obligée de travailler trop dur.
Cette histoire est terriblement émouvante. C’est dommage que la façon dont les éléphants sont dressés n’est pas décrite sur le site de One Voice: les bébés éléphants sont isolés, battus sévèrement, affamés et terrorisés par un homme pendant plusieurs semaines, jusqu’à ce qu’un autre homme – leur futur cornac (ou maître) – les libère. Leur cornac les câlinera, apaisera et nourrira enfin, et les éléphanteaux lui voueront alors jusqu’à leur mort un amour infaillible. C’est leur sauveur. Ce dont ils ne se rendent pas compte, c’est que l’homme qui leur a fait tant de mal était payé par leur futur cornac. Hé oui, c’est par ce système particulièrement sordide que le cornac s’assure de la soumission et de l’amour de “son” (ou de “ses”) éléphantE(s)!
On ne peut que saluer le projet de One Voice de créer un sanctuaire pour sauver des éléphants de l’esclavage :
“Selon les statistiques officielles, ils seraient également 4 000 à y vivre en captivité. Mais en réalité, leur chiffre est plutôt de l’ordre de 5 000 tant ils sont nombreux à être détenus illégalement. Considérés comme du bétail, ils sont exploités pour divers travaux, tels que le déplacement des rondins de bois, le transport de charges, celui des touristes, ou la publicité. Les éléphants sont obligés de marcher de longues heures sur le goudron brûlant (50°C en été), dans des rues noires de monde et de voitures et même sur les autoroutes, sous la contrainte souvent d’un ankush (sorte de crochet utilisé par les cornacs)… Leurs pieds sensibles, inadaptés à une marche prolongée sur du bitume, se fissurent, sont brûlés, se blessent, s’infectent, mais ils doivent continuer à travailler. Là où ils doivent porter du bois, c’est leur trompe qui s’abîme. Elle devient douloureuse, saigne et parfois ses terminaisons nerveuses sont mises à nues. Quand on sait l’importance que joue cet organe dans la vie sociale des éléphants, on comprend que leur souffrance va bien au-delà des blessures physiques.
En espérant que ce sanctuaire sera le point de départ de la fin de l’esclavage des éléphants en Inde. Après tout, pourquoi cela serait-il impossible? Le fait que ce soit une tradition rendra sans doute la tâche plus ardue, mais certainement pas moins illégitime! Souvenons-nous qu’il n’y a désormais plus “d’ours danseurs” en Inde!
Outre l’obstacle que peut représenter le poids des traditions, il faut aussi penser à la reconversion des cornacs – comme celle des Kalandars, les propriétaires des ours danseurs, fut prise en compte, ce qui représente un point crucial de la réussite de ce genre de projets. Mais il y a aussi le coût assez phénoménale de la prise en charge d’un éléphant : entre la nourriture (jusqu’à 100kg/jour), les soins, le sanctuaire à louer ou à acheter, en tous cas à entretenir, et le personnel à payer = 60€/jour. C’est quand même beaucoup, mais bien sûr, si nous étions à la place de Champa, nous trouverions que notrevie n’a pas de prix!
Enfin, cette histoire met aussi en avant le rôle important joué par certains touristes (occidentaux ou indiens) qui s’offrent une ballade à dos d’éléphant (ou autre animal), et qui sont tellement indifférent au sort de l’animal qui les véhicule. L’article de One Voice nous informe que, aussi incroyable que cela paraisse, ils ne se rendaient même pas compte de la souffrance de Champa, qui pourtant boitait et gémissait à chaque pas!

5 août 2010

Voir les photos !

Classé dans : TCV — Maïcha @ 13 h 36 min
Secrets d'enfants.

Secrets d'enfants

De retour en France depuis une dizaine de jours, nous avons travaillé ces derniers jours à mettre en ligne les photos prises au cours de notre séjour en Inde. Nous avons enfin terminé les galeries, et nous vous invitons à les découvrir sur le site de l’association, en espérant que vous aurez autant de plaisir que nous à les regarder ! Au passage, n’hésitez pas à nous signaler les éventuelles erreurs.
Au cours de notre séjour, nous n’avons malheureusement pas écrit autant que nous l’aurions souhaité sur le blog, peut-être tout simplement à cause de la difficulté à se concentrer dans les cyber cafés généralement bondés, ou un manque d’inspiration malgré de bonnes expériences et rencontres ? Outre les trois jours passés au TCV de Chauntra, nous avons été au TCV Head Office (Mac Leod Ganj), au TCV de Suja-Bir et au Tibetan SOS Youth Hotel de Delhi, nous avons également rencontré un responsable du Tibetan Volunters for Animals et visité un sanctuaire pour les ânes de rue au Ladakh – autant de structures qui effectuent un travail remarquable, pour les humainEs et les animaux.
Maintenant que les photos sont en ligne, nous allons commencer à rédiger un compte-rendu détaillé de toutes ces rencontres, émouvantes et constructives, qui sera mis en ligne avant la fin de l’année.
Quant à Angeles, elle a fait quelques films au TCV de Chauntra, étant donné qu’elle avait avec elle une caméra semi-professionnelle dans le cadre d’un stage effectué en Inde les mois précédents. Cela nous demandera certainement assez longtemps pour faire le montage et aboutir à un petit film présentable, mais on vous tient au courant.
Pour la petite histoire finale : c’est bien malade que Clémentine a retrouvé le sol parisien ! La docteur à été formelle : les bactéries causes de cette féroce tourista étaient dans le plateau repas de l’avion (la salade de crudités ?). Dommage.

29 juin 2010

Visite au TCV Chauntra

Classé dans : Non classé, TCV, Tibet, végétarisme — Maïcha @ 5 h 34 min

Quel bonheur de passer trois jours au TCV de Chauntra! Angeles et moi y sommes arrivees samedi et nous en sommes parties ce matin, mardi 29 juin. Bien qu’impliquee a Maicha, Angeles n’avait encore jamais ete dans le TCV et elle ete tres positivement surprise: oui, les Tibetan Children’s Villages sont bien plus que de simples ecoles, ce sont de vrais – comme leur nom l’indique – villages d’enfants.  Nous avons recu un accueil extremement chaleureux de la part du personnel, qui s’est montre totalement disponible pour repondre a toutes nos questions et nous faire visiter l’ecole de fond en comble. Presque 1000 enfants de 6 a 18 ans vivent la, il y a meme une vingtaine de tous petits (3 a 6 ans), et nous avons eu beaucoup de joie a passer des moments avec eux. Bien sur, ils ont souvent ete intimides au depart, mais peu a peu ils se sont bien decoinces et leur vitalite a largement repris le dessus, meme en notre presence. Le grand plaisir des petits etait que je les prenne en photo, puis que je leur montre leur portrait sur l’ecran de mon appareil numerique. Des plus grands sont venus nous parler spontanement a d’autres moments. Outre les cours, les enfants peuvent jouent beaucoup: en ce moment, etonnament, ils sont pris d’engouement pour le foot, mais aussi d’autres jeux de balles, corde a sauter, rondes ; certains apprennent la musique et il y a beaucoup de groupes de chants, et ils chantent vraiment tres bien!
J’ai pris beaucoup de photos et je suis impatiente de les mettre sur le site de Maicha.
Nous avons organise dans la Guest House un gouter vegan avec les enfants parraines par Maicha, avec du jus de mangue, des fruits secs (cajoux, amandes, raisins, abricots), des biscuits et des pommes. Bien sur, au depart ils ont ete tres intimides, mais on a reussi a pas mal les decontracter et certains (surtout les plus grands) ont fini par se sentir bien a l’aise. C’etait plus difficile avec les petits, qui deja ont beaucoup plus de mal avec l’anglais (les grands traduisaient en tibetain), et puis qui sont plus intimides par les grandes personnes que nous sommes. A la fin du gouter, chacun est reparti avec un cornet en papier rempli de fruits secs, qu’ils pouvaient partager avec leurs amis s’ils le voulaient (les fruits secs coutent chers en Inde du Nord, et c’est une friandise a laquelle ils goutent bien rarement). Nous avons donne a M. Kelsang Namgyal les courriers des marraines pour qu’il les donne individuellement aux enfants, car tous n’avaient pas de courrier et nous ne voulions pas que ceux-la soient tristes. Trois enfants sont revenus d’eux-memes plus tard dans notre chambre, ils avaient apporte du papier et nous ont demande la permission de se poser avec nous pour ecrire a leur parrain/marraine, ce qui pour nous a ete le signe qu’ils avaient aime le petit gouter et s’etaient sentis bien avec nous.
Un 4eme nous a apporte une lettre plus tard (je posterai ces courriers de France a mon retour afin de minimiser les risques de les voir se perdre).
Les autres ne nous ont pas donne de courrier, mais les enfants sont libres d’ecrire aussi souvent qu’ils le souhaitent a leur “sponsor”, et l’ecole finance les envois sans restriction.
Ce sejour au TCV a ete tres constructif et, outre la galerie photo, nous projettons de faire avant la fin de l’annee une brochure rapportant nos impressions et expliquant plus a fond le fonctionnement de ce Village. Ces quelques jours passes sur place ont aussi ete l’occasion de mieux cerner les besoins du TCV et ce que nous pourrions lui apporter (outre les parrainages), par exemple au niveau du vegetarisme. Nous avons ete tres contente de recevoir un exemplaire de la revue veg du TCV de Suja, qui n’est pourtant pas veg mais ou les enfants ont le choix ou non de l’etre (comme dans tous les TCV). Nous n’avons malheureusement pas pu rencontrer l’enseignante responsable de cette revue, mais nous esperons etablir un lien avec elle par la suite.
Pour la suite du voyage, on espere rencontrer aujourd’hui ou demain des personnes du TVA – Tibetan Volunteers for Animals.

21 juin 2010

Sejour au SOS Tibetan Youth Hostel

Classé dans : TCV, Tibet — Maïcha @ 9 h 59 min

Premiere note d’un sejour d’un mois en Inde! Les lecteurs et lectrices me feront grace des accents, il n’y en a pas sur ce clavier, et les fautes, pas trop le temps de relire.
Vol sans encombre, et arrivee a Delhi a 6h du matin. La mousson est attendue et la chaleur est a son comble: depuis que je suis sortie de l’avion, j’ai l’impression d’etre en permanence sous une sorte de grille pain geant – il fait 37degres; hier matin a Paris il en faisait 10.

Apres avoir demande seulement quatre fois son chemin, le taxi m’a aimablement depose devant le Tibetan Youth Hostel de Delhi, ou je me suis dechargee de 5kg de vetements pour enfants (surtout de 0 a 6ans, plus quelques habits pour plus grands) et de quelques boites de medicaments comme paracetamol et smecta. Les habits iront a la nursery de Dharamsala ou seront distribues a des refugies, les medicaments sont pour les TCV (repartition interne).
Le SOS Tibetan Youth Hostel compte environ 200 etudiants a partir de 18 ans et jusqu’a 25 ans ou plus.  Le lieu est tres agreable.
Les eleves des TCV qui reussissent (il faut au moins 45%) l’examen qui cloture le premier cycle d’etudes et qui le souhaitent, peuvent poursuivre leurs etudes mais uniquement dans le systeme universitaire indien. Les TCV ont donc cree des pensionnats ou les etudiants viennent dormir et passer les week-end, mais ils etudient en ville. Il existe de tels pensionnats dans diverses villes indiennes (je donnerai la liste prochainement). Chaque annee, ils passent un nouvel examen qu’ils doivent reussir pour continuer.
Dans celui de Delhi, il y a donc 200 eleves repartis en deux dortoirs separes (filles/garcons). Bonne nouvelle: la cantine est totalement vegetarienne! Dans la cour, il y a de grands panneaux muraux permanents en faveur des animaux et du vegetarisme – toutes les photos seront visibles dans la galerie photo qui sera creee a mon retour, fin juillet).
Les eleves qui ne poursuivent pas a l’universite peuvent faire une formation professionnalisante en un ou deux ans (mecanique, coiffure, etc etc).
Pour l’instant, le lieu est plutot desert – a part le staff, tres aimable bien sur, et en plus le directeur parle francais couramment- car les eleves arrivent vers 19h. J’espere manger a la cantine avec elles/eux ce soir.
Comme je discutais avec le directeur et lui demandais quel genre d’aide leur est la plus utile, il m’a dit que le plus important etait de parrainer les enfants. Il est inutile d’envoyer des paquets, qui sont souvent surtaxes, mais on peut bien sur en apporter si on vient en visite. Mieux vaut envoyer de l’argent.
En attendant le repas de ce soir, je vais boire un peu d’eau chaude -l’eau minerale a 37degres, il faut se motiver pour la boire!

31 mai 2010

Inde: la révolution des wc

Classé dans : Inde, environnement — Maïcha @ 18 h 39 min

Le titre de ce court documentaire (5′46 – à visionner en ligne) semble presque une presque blague “Inde, la révolution des wc”. Car de chez nous, d’Occident, on a bien du mal à imaginer une vie où on n’aurait pas accès à des wc ! Et pourtant, c’est ce que 600 millions d’IndienNEs vivent : une vie sans wc – ou du moins, sans wc un minimum correct, ne fut-ce qu’au niveau de l’hygiène. Que ce soit dans les bidonvilles, les campagnes, nous comprenons facilement tous les tracas que cela peut causer, tracas amplifiés pour peu qu’on soit un peu malade, et aussi à quel point c’est propice au développement de toutes sortes de bactéries et microbes qu’il est peu souhaitable de fréquenter.
Mais ce qu’on n’imagine pas, c’est que ce sont les femmes de la caste des dalits (intouchables) qui nettoient les immondices à mains nues.

Bindeshwar Pathak et ses fameux wc

Pour changer cela, un sociologue Indien, Bindheshwar Pathak a fondé Sulabh International en 1970. Sulabh International est un organisme de service social qui travaille à la promotion des droits humains, à l’assainissement de l’environnement, des sources non traditionnelles de l’énergie, de la gestion des déchets et des réformes sociales à travers l’éducation. L’organisation compte 50.000 bénévoles. Et il a notamment mis au point un système de latrine sûr, peu onéreux, très peu coûteux en eau (1,5 litres seulement, contre environ 30 chez nous) . En plus, ce système très innovant filtre suffisamment les eaux sales pour qu’elles ressortent utilisables à des fins agricoles, et produit également du biogaz! Bref, une merveille de technologie, mais très simple et accessible à toutes les collectivités indiennes.
Et les femmes intouchables suivent désormais des formations pour accéder à d’autres professions, comme par exemple esthéticiennes.
Au-delà de l’Inde, ce documentaire nous interroge sur nos propres toilettes: gaspiller et polluer des centaines de litres d’eau potable par jour, est-ce bien raisonnable?

http://videos.arte.tv/fr/videos/inde_la_revolution_des_wc-3139452.html

23 mai 2010

Les orphelins du Tibet, ce soir sur Arte

Classé dans : TCV, Tibet — Mots-clefs :, , — Maïcha @ 7 h 35 min

Enfants tibétains réfugiés en Inde et vivant dans un TCV

Ce soir (dimanche 23 mai), Arte propose une soirée consacrée au Tibet avec d’abord le film Kundun, puis un documentaire sur les TCV. Ce documentaire est consacré aux enfants tibétains qui se réfugient en Inde et intègrent les TCV. Apparemment, le documentaire prend pour exemple le TCV de Mussorie (qui est le plus grand des TCV) :
« Les orphelins du Tibet – Chaque année, de nombreux enfants tibétains fuient leur terre natale pour tenter de rejoindre des écoles créées en Inde par le gouvernement tibétain en exil. Confiés à des passeurs, ils risquent leur vie en traversant clandestinement les frontières et en marchant pendant près d’un mois à travers la chaîne himalayenne. Ainsi, l’école de Mussorie, dans le Nord de l’Inde, acceuille près de 2400 enfants. Ayant laissé derrière eux leur famille, ils sont condidérés comme des orphelins. Parmi eux, Sonam, 9 ans, et Dholma, 6 ans, qui viennent tout juste d’arriver à l’école. Ils y recoivent une éducation tibétaine et découvrent l’histoire de leur peuple et de leur pays. »
Ce documentaire français est très récent (2009), et gageons qu’il reflètera au plus près la vie de ces enfants et le rôle majeur qu’occupent les TCV dans leur soutien au peuple et à la culture tibétaine. A ne pas rater, donc !
Quant à Kundun, c’est un film historique retraçant la “découverte” et le parcours de l’actuel 14ème Dalaï lama:
“Tibet, 1937. Un enfant fait l’objet de toutes les attentions de la part de la délégation chargée de trouver la réincarnation du Bouddha de la compassion. Après quelques discussions, le garçon est promu chef politique et spirituel du Tibet, 14e dalaï-lama. Commence alors pour lui le long apprentissage de sa tâche temporelle et religieuse. D’abord instable et espiègle, l’enfant prend, en grandissant, la pleine mesure de sa charge. Lorsque les troupes chinoises de Mao envahissent le pays, le dalaï-lama décide de rester et de lutter pied à pied avec son peuple, gardant la non-violence comme règle de conduite. Mais sa vie étant menacée, il finit néanmoins par s’enfuir en Inde. Il y constitue un gouvernement en exil…”
On ne peut que féliciter Arte d’avoir eu la bonne idée d’enchaîner le documentaire au film. Une soirée instructive et intéressante au programme!

4 mai 2010

Bientôt la fin des chaussures en cuir pour les écoliers indiens?

Classé dans : Inde, animaux — Mots-clefs :, — Maïcha @ 19 h 32 min

Une bonne nouvelle: les millions d’élèves indiens vêtus de l’uniforme obligatoire pourraient devoir remiser leurs chaussures en cuir, vestiges de l’empire colonial et contraires à la protection des animaux.

chaussure en cuir de l'uniforme indien (difficile d'imaginer plus inconfortable!)

“Dangereuses pour l’environnement”, “malsaines” et “inconfortables”, vestige de l’empire britannique, les chaussures en cuir noir brillant pourraient bientôt être remplacées par des chaussures en toile, jusque là utilisées pour les cours d’éducation physique.
La proposition, émanant d’un parlementaire et militant pour la défense des droits des animaux, Maneka Gandhi, a reçu un accueil favorable de la part des  services de l’éducation nationale, telles que la direction centrale de l’enseignement et le Centre des examens, écrit le quotidien The Indian Express.
Depuis des décennies, les chaussures en cuir font partie de l’uniforme réglementaire à porter à l’école, au même titre que les chaussettes blanches, le pantalon et la veste pour les garçons, la tunique pour les filles. Chaque école, privée ou publique, a son propre code de couleur.
Selon l’association People for animals (PFA), les écoliers indiens sont les plus grands consommateurs de cuir. PFA a déjà influencé 16 écoles de la ville de Chennai (sud) pour laisser au vestiaire ces chaussures. Plusieurs membres de l’organisation interviennent dans les écoles de Chandigarh (Pendjab) afin qu’elles revoient le code vestimentaire de leurs écoliers.
Les chaussures en cuir noir avait été rendu obligatoire dans les écoles indiennes pendant la colonisation britannique sans qu’aucune réforme n’ait eu lieu depuis. Un détail non-négligeable dans l’argumentaire de Maneka Gandhi qui a déclaré que le port de chaussures en cuir, “a été imposé par les Britanniques. C’est une désicion non seulement malsaine pour les enfants, mais aussi très dangereuse pour l’environnement.” En effet, les procédés de traitement des peaux utilisent des métaux lourds toxiques et polluants. D’autre part, l’élevage est également une grande source de pollution et de gaspillage d’eau.
Veuve de Sanjay Gandhi et belle-fille de feu Indira Gandhi, la parlementaire du Baratiya Janata Party (BJP, nationaliste hindou) est notamment connue pour militer contre l’abbattage de vaches, animal sacré dans la religion hindoue.
Le centre national des examens a compilé toutes les plaintes: les chaussures en cuir absorbent la transpiration des pieds, provoquent des champignons, doivent être cirées avec des produits toxiques, coûtent cher aux familles et pérennisent les tanneries qui polluent l’environnement. La décision finale appartient au ministère en charge du développement des ressources humaines.

Cette décision est loin d’être anodine, même d’un point de vue économique: l’Inde est le deuxième fabricant mondial de vêtements en cuir, avec une production de 18 millions de pièces par an sur un total de 120 millions de pièces (la Chine en réalise 70 millions). L’industrie indienne du cuir transforme chaque année 230 millions de peaux.
L’un des plus grands producteurs au monde de cuir est donc l’Inde.
Les principaux pays importateurs de cuir indiens sont, dans l’ordre  l’Allemagne, l’Italie, les États Unis, le Royaume Uni, Hong Kong, l’Espagne, la France, les Pays Bas, le Portugal et l’Australie. La quasi totalité du cuir au Royaume-Uni est importée de pays étrangers, et principalement de l’Inde.
Jusqu’aux abattoirs, les vaches sont obligés de supporter le transport dans des conditions extrêmes: les camions sont bondés, leurs os sont cassés et elles souffrent de déshydratation, avant d’être égorgés à la vue des autres animaux, parfois encore conscientes lors du démembrement et du dépeçage.
Le cuir, comme la viande, est une industrie lucrative qui fonctionne sur la souffrance et la mort des animaux, que ce soit en Inde ou ailleurs.

Sources:
Végétarisme, Inde et Tibet“, une brochure éditée par Maïcha.

Aujourd’hui l’Inde.

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